Le coronavirus a créé une perturbation sans précédent dans la vie quotidienne de milliards de personnes dans le monde entier. Alors que les pays touchés continuent à s’organiser pour faire face à cette crise sanitaire, la grande majorité des actualités y est consacrée et de nombreux acteurs de la publicité digitale cherchent des conseils pour gérer au mieux cette situation. IAS a donc mené une enquête auprès des consommateurs américains le 12 mars dernier pour analyser les modifications de leurs comportements et de leurs perceptions des contenus publicitaires dans ce contexte.
Épidémie et crise mondiale, le coronavirus modifie la consommation de contenus en ligne : 88% des personnes interrogées déclarent que le coronavirus change le type de contenus qu’ils consultent en ligne. Les contenus dans les médias y sont majoritairement consacrés et 59% des internautes consultent davantage d’actualités en ligne pour suivre la situation.
Notre étude d’impact de la qualité du contexte de diffusion d’une publicité sur les perceptions des consommateurs, publiée en janvier 2020, révélait que le placement d’une publicité dans un contexte peu recommandable (présentant un risque Brand Safety modéré ou élevé) pouvait avoir des conséquences nuisibles pour la marque, pouvant aller jusqu’à arrêter d’acheter les produits d’une marque pour 72% des consommateurs français. Dans un contexte aussi marqué par cette actualité, omniprésente sur les sites premium, la perception de publicités diffusées dans des contenus liés au coronavirus est beaucoup moins négative. 78% déclarent ainsi que cela n’altèrerait pas leur perception de la marque et seulement 16% auraient une perception moins favorable d’une marque dont les publicités seraient diffusées près de contenus sur ce sujet.
Leur perception va en fait plutôt dépendre ici de la marque elle-même, pour 32% des personnes interrogées, et de son secteur d’activité. Ainsi les secteurs que les consommateurs trouvent le moins en adéquation avec des contenus sur le coronavirus sont l’alimentation (37%), le tourisme (35%) et la banque / finance (28%). À l’inverse les publicités relevant des domaines de la santé / pharmacie, du gouvernement ou de l’éducation seront les mieux perçues par les consommateurs américains avec respectivement 46%, 30% et 23% d’assentiment.